Crise du logement : l’impact des logements non rénovés

Le retrait des passoires énergétiques du parc locatif à partir de 2025 entraîne une accélération de la crise du logement en France, et principalement à Paris. Propriétaires ou locataires, voici ce qu’il faut savoir.

Enjeux énergétiques et budgétaires

Depuis le 1er trimestre de l’année 2025 en France, les logements classés G sont retirés du parc locatif des biens immobiliers, stimulant considérablement la demande de rénovation. Une telle politique s’inscrit dans le cadre du programme national de rénovation lancé en 2020, lequel comporte un enjeu important de la transition énergétique dans un contexte où les résidences à elles seules représentent 16 % des émissions de gaz à effet de serre du pays et 45 % de la consommation finale d’énergie. Néanmoins, cette augmentation rapide de la demande risque de s’effondrer à cause du rétrécissement des subventions pour le compte de l’année. Par ailleurs, malgré les différentes aides, de nombreux propriétaires renoncent aux travaux de rénovation en raison du reste à charge qui est très souvent élevé.

Une accélération brutale de la crise

Le nombre de propriétaires de biens énergivores qui préfèrent vendre leurs logements s'accroît graduellement. D’autres propriétaires, quant à eux, les laissent vacants ou les transforment en résidences secondaires, ce qui réduit le parc locatif français. Cette crise dans le secteur de l’immobilier s’observe dans toutes les villes, mais est surtout inquiétante dans la ville de Paris, comptant dans son parc locatif 13 % de maisons classées G et 290 000 logements inoccupés en 2024. Par conséquent, les difficultés pour trouver un logement à louer selon ses besoins et son budget vont certainement empirer dans la capitale. Pour trouver des mesures d’urgence, le maire adjoint au logement de la ville fait le tour des ministères.